Les changements apportés par le RGPD aux politiques de confidentialité : Les critères pour les évaluations d'impact sur la protection des données (DPIA)
Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) est entré en vigueur en mai 2018, et a apporté des changements significatifs aux politiques de confidentialité des entreprises. L'un des aspects clés du RGPD est l'obligation pour les organisations de réaliser des évaluations d'impact sur la protection des données (DPIA) dans certaines circonstances. Les DPIA sont des outils essentiels pour identifier et atténuer les risques liés au traitement des données personnelles, et sont particulièrement importants pour les départements juridiques chargés de garantir la conformité à la réglementation.
Les critères pour les évaluations d'impact sur la protection des données (DPIA) sont définis par l'article 35 du RGPD. Selon cet article, une DPIA est obligatoire lorsque le traitement des données personnelles est susceptible d'engendrer un risque élevé pour les droits et libertés des personnes physiques. Plus précisément, une DPIA est requise dans les cas suivants :
1. L'évaluation systématique et exhaustive d'aspects personnels concernant des personnes physiques basée sur un traitement automatisé, y compris le profilage, et sur laquelle se fondent des décisions produisant des effets juridiques à l'égard de ces personnes ou les affectant de manière significative de manière similaire ;
2. Le traitement à grande échelle de catégories particulières de données personnelles ou de données relatives à des condamnations pénales et à des infractions ;
3. La surveillance systématique à grande échelle d'une zone accessible au public.
Il est important pour les départements juridiques de comprendre ces critères afin de déterminer quand une DPIA est nécessaire. Par exemple, si une entreprise envisage de mettre en place un système de profilage automatisé pour prendre des décisions importantes concernant ses clients, une DPIA devra être réalisée pour évaluer les risques potentiels pour les droits et libertés de ces personnes.
En pratique, les départements juridiques peuvent utiliser des outils et des modèles spécifiques pour mener à bien une DPIA. Ces outils peuvent inclure des questionnaires structurés pour identifier les risques potentiels, ainsi que des matrices d'évaluation pour classer ces risques en fonction de leur gravité et de leur probabilité. En outre, il est recommandé d'impliquer les parties prenantes internes et externes dans le processus d'évaluation afin d'obtenir une vision complète des risques associés au traitement des données personnelles.
Pour illustrer ces concepts, prenons l'exemple d'une entreprise de commerce en ligne qui souhaite mettre en place un système de recommandations personnalisées basé sur les historiques d'achats de ses clients. Dans ce cas, une DPIA serait nécessaire en raison du profilage automatisé impliqué dans le traitement des données personnelles. Les départements juridiques devraient alors travailler en étroite collaboration avec les équipes techniques pour identifier et atténuer les risques potentiels liés à ce système.
En conclusion, le RGPD a introduit des changements significatifs aux politiques de confidentialité en imposant aux organisations la réalisation d'évaluations d'impact sur la protection des données dans certaines situations. Les critères pour les DPIA sont clairement définis par le RGPD, et il est essentiel pour les départements juridiques de comprendre ces critères afin de garantir la conformité à la réglementation. En utilisant des outils spécifiques et en impliquant les parties prenantes appropriées, les entreprises peuvent identifier et atténuer efficacement les risques liés au traitement des données personnelles.